Le Pion Blanc des Présages [Tome 1]

Et les dieux créèrent l'homme, et chaque dieu choisit son peuple.
Ah ! Que le monde était jeune, que les mystères étaient limpides ! Mais Torak, le dieu jaloux, vola l'Orbe d'Aldur, le joyau vivant façonné par l'aîné des dieux, et ce fut la guerre. Le félon fut châtié ; à Cthol Mishrak, la Cité de la Nuit, il dort toujours d'un long sommeil hanté par la souffrance.

Le fleuve des siècles a passé sur les royaumes du Ponant. Les livres des présages ne parlent plus qu'aux initiés, mais ils sont formels : Torak va s'éveiller. Et justement l'Orbe disparaît pour la seconde fois. Que le maudit la trouve à son réveil et il établira son empire sur toutes choses.

Belgarath le sorcier parviendra-t-il à conjurer le sort ?

Je viens de finir le tome 1...

L'histoire, pour le moment, est sympa. Rien de bien original, mais le fait qu'elle soit bien racontée est un petit plus : on ne s'ennuie pas du tout. Les personnages sont également très sympa, avec leurs traits de caractères très particulier, et on s'attache très vite à eux. Bref, quand j'ai terminé le tome 1 hier, je n'avais qu'une envie, enchaîner sur le tome 2 pour voir ce qui aller se passer. Gage de bonne qualité, je pense.

Malgré ça, il y a pour le moment deux poins négatifs qui font que c'est loin d'être le meilleur livre de fantasy que j'ai jamais lu (on verra si ça change par la suite.)
En tête de liste, vient le style d'écriture de l'auteur. La plupart du temps, ça se laisse lire très bien, c'est fluide et tout s'enchaîne à une vitesse raisonnable, ce qui fait qu'on ne s'ennuie jamais. Mais parfois... ses phrases de quinze lignes de long me sont vraiment pénible. Dans l'ensemble, c'est tout à fait lisible, mais parfois, j'ai l'impression de lire un texte d'un auteur débutant : grandes phrases immangeables, donc, alors qu'elles pourraient être coupées en phrases plus petites sans que ça soit choquant; foison d'adjectifs dans ces mêmes phrases, et vas-y que je t'en mets une bonne demi-douzaine pour qualifier le même objet/personnage/endroit/situation/etc. Bref, parfois, ça devient vite indigeste. Heureusement que pour les scènes "d'action" ou de dialogue, le style devient tout de suite plus épuré, parce que j'imagine même pas sinon comme ça doit te rester sur l'estomac...

Le deuxième point négatif c'est que, grâce au prologue du premier livre, on sait dès le départ (à moins d'être vraiment idiot) qui sont réellement les principaux protagonistes : le Vieux Loup Solitaire, tante Pol, mais surtout Garion. Toutes ses jérémiades, toutes ses "ah, mais je comprends rien, et d'abord, tante Pol c'est pas ma vraie tante, mais en fait si, et pis moi d'abord j'en ai marre qu'on me traite comme un gamin, blablabla" ça aurait pu être "marrant" si on savait pas déjà dès le départ qui il est. Sauf que là, c'est plus frustrant qu'autre chose : et vas-y que personne ne lui dis qui il est, qu'on le laisse dans l'ignorance, alors que nous, derrière, on sait pertinemment qu'il va devoir sauver le monde (rien que ça.) Ce point m'a aussi plutôt embêté, mais bon, je pense que dans les tomes à venir - ne serait-ce que dans le 2ème - ça va un peu bouger.

Pour l'instant donc, c'est sympa, mais c'est pas franchement le truc le plus transcendant que j'ai jamais lu.

Je mets trois étoiles, mais c'est plus un trois étoiles et demi, voir trois étoiles trois-quart ^^

» Le Don [Tome 1]